Ne confondons pas tout : L’adoption par les couples homosexuels recouvre deux grandes réalités qui n’ont pas grand chose à voir l’une avec l’autre. C’est le jeu des opposants de créer une série d’amalgames autour de ces réalités, essayons d’y voir plus clair.
Voyons ici l’adoption par le couple (marié) de l’enfant de son conjoint.
Une étude conduite en 2004 évalue de 24.000 à 40.000 ces enfants à cette époque, les associations de familles homoparentales évaluent, quant à elles, ces enfants à 250.000 en 2010. Etude comme évaluation ne recouvrent pas les mêmes réalités familiales, il n’est donc possible ni de les comparer, ni de connaître la réalité de ces familles aujourd’hui.
Quoiqu’il en soit, 24.000 ou 10 fois plus, les premiers bénéficiaires de l’ouverture du droit à adopter pour les couples homosexuels seront bien ces enfants dès lors qu’ils vivent avec deux parents et que ceux-ci font le choix de se marier.
Ces enfants peuvent provenir de réalités elles-mêmes très diverses : enfant issu de la relation hétérosexuelle antérieure de l’un des conjoints, enfant issu d’une PMA réalisée à l’étranger, enfant issu d’une démarche d’adoption internationale conduite en célibataire par l’un des conjoints.
Posons l’hypothèse que seul un quart des foyers concernés fasse ce choix, sur la base de l’évaluation la plus basse on parle de 6.000 enfants, soit le triple du nombre d’enfants adoptés en France l’année dernière.
Analyser (et dénoncer) l’adoption par les couples homosexuels sous le seul prisme de l’adoption internationale est donc tout à la fois quantitativement malhonnête, simpliste et un déni de justice et de droits pour les enfans concernés.