Le Mariage Pour Tous
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  • On veut détruire la famille

    29 décembre 2012

    Non. Si les couples homosexuels veulent accéder au mariage, c’est non seulement pour la reconnaissance par l’Etat de la validité de leur amour, mais également pour leur souhait de fonder une famille, comme les autres.

    Il existe peu de moments aussi solennel que le mariage, dans la vie d’un couple. La proclamation officielle des droits et des devoirs des époux est fondamentale en ce qui concerne la fidélité, le secours mutuel, l’assistance, la communauté de vie, la participation aux charges du ménage, et la solidarité dans les dettes (en France, articles 203 et 212 du code civil).

    Les couples gays et lesbiens peuvent sembler de prime abord différents des couples hétérosexuels. Mais ils partagent les mêmes valeurs, comme l’importance de la famille ; les mêmes inquiétudes, comme la crainte de perdre son travail ; et les mêmes espoirs ou rêves.

    Enfin, il n’est pas inutile de rappeler qu’un libéral comme le premier ministre anglais, conservateur, se déclare aujourd’hui favorable au mariage des couples homosexuels [1], justement pour renforcer la famille.

    Et puis, n’est-ce pas, aujourd’hui, plutôt la précarité sociale qui détruit les familles ?

    lire aussi : Pourquoi les couples homosexuels veulent se marier ?

    Notes

    [1la Grande Bretagne ne reconnait pour l’instant qu’une union civile

  • Le mariage homo créera une discrimination

    29 décembre 2012

    Selon les opposants au #mariagepourtous, le projet de loi serait incomplet car il y a trois orientations sexuelles différentes : homo, hétéro et bisexuelle. Dès lors, plus que régler une inégalité, le projet de loi créerait une nouvelle inégalité entre homo / hétéros et bisexuels.

    C’est un raisonnement spécieux.

    En effet, le projet de loi ne fait que modifier la définition du mariage de "entre deux personnes adultes consentantes de sexe opposé" à "deux personnes adultes consentantes quel que soit leur sexe".

    En imaginant un bisexuel qui aimerait en même temps un homme et une femme, sa situation amoureuse ne serait guère différente de celle d’un hétérosexuel aimant deux femmes ; ou un homosexuel aimant deux hommes.

    Or la polygamie est interdite en France, et le projet de loi n’a jamais eu vocation à la rendre légale. Ce n’est pas non plus une revendication des associations favorables au mariage pour tous.

  • Cette loi est homophobe

    29 décembre 2012

    Selon ses opposants, le mariage pour tous ne serait pas respectueux de la différence des homosexuels, et voudrait tous les enfermer dans le même moule, dans une même normalité. En ce sens, le projet de loi serait homophobe.

    Non. Les associations, organisations et personnes qui soutiennent le mariage pour tous reconnaissent d’abord et avant tout que nous sommes tous différents. Certains couples homosexuels ne veulent pas se marier, mais d’autres si. Or ils n’en ont aujourd’hui même pas la possibilité.

    Il ne s’agit donc pas d’imposer à tous les homosexuels de se marier, de se couler dans un modèle hétérosexuel, mais bien de donner à ceux qui en expriment le souhait la possibilité de le faire.

    Il ne s’agit donc pas d’imposer quoi que ce soit à tout le monde. De la même manière que le mariage pour tous ne retire rien aux couples et familles hétérosexuels, il ne retire aucune possibilité aux homosexuels.

    Il reconnait simplement que, tous différents, nous avons des aspirations différentes, et laisse ouvert le choix, la possibilité.

  • Le mariage pour tous est contraire à la convention de l’ONU sur les droits de l’enfants

    29 décembre 2012

    Bien au contraire.
    L’Article 9 stipule ainsi que “l’enfant a le droit de maintenir des contacts avec ses deux parents s’il est séparé de l’un d’entre eux ou des deux.”.

    L’article 10 stipule lui que “l’Etat doit aider les [deux parents] à aider leur responsabilité d’élever l’enfant

    Enfin, plus important encore l’Article 1er stipule expressément que “Les États parties s’engagent à respecter les droits qui sont énoncés dans la présente Convention et à les garantir à tout enfant , sans distinction aucune, indépendamment de toute considération de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou autre de l’enfant ou de ses parents

    Or dans la situation actuelle, les enfants de familles homoparentales ne sont pas protégés des discriminations car leur situation familiale n’est pas reconnue ; par ailleurs, en cas de séparation d’un couple homosexuel, le conjoint n’a aucun droit ni aucune reconnaissance de sa parentalité.

    Enfin, si tel était le cas, les pays l’ayant déjà établi seraient déjà poursuivis par l’ONU :

    - Canada
    - Afrique du Sud
    - Norvège
    - Suède
    - Portugal
    - Islande
    - Argentine

    Sans compter les états américains l’ayant également légalisé :
    - Etat de Washington
    - Maryland
    - Connecticut
    - Iowa
    - Massachusetts
    - New Hampshire
    - Vermont
    - New York
    - Washington DC

    ainsi que la ville de Mexico ;
    et le Royaume Uni, qui envisage de le mettre en place d’ici juin 2013.

    lire aussi : convention internationale des droits de l’enfant

  • C’est l’ouverture à la tri-parentalité

    29 décembre 2012

    A partir du moment où deux hommes ont un enfant nécessairement issu d’une mère, il y a de toutes façons 3 parents".

    Cet argument est intéressant en cela qu’il annule le précédent argument affirmant que le mariage pour tous voudrait faire croire que le père (ou la mère) disparaîtrait [1]

    Si l’adoption est demandée dans le cadre du projet de loi, c’est bien pour que les choses soient claires, et que les enfants aient effectivement deux parents légaux. Les parents biologiques peuvent être associés à l’éducation des enfants, mais cela ne releverait que de la décision des parents légaux.

    Il faut cependant remarquer que cette question correspond à un débat lancé par ailleurs, depuis de nombreuses années, sur le statut du beau-parent. En effet, ce sujet n’est pas différent de celui des familles recomposées, où les père et mère biologiques refont leur vie avec des conjoints qui participent activement à la vie et l’éducation des enfants.

    Mais pour mettre un point final à ce contre-argument, il suffit simplement de remarquer que la GPA n’est pas dans le projet de loi, ni demandée par les associations.

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Ce site a été actif entre novembre 2012 et mai 2013, pendant les débats sur la loi concernant l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe.
 
Il est, et restera, à disposition de ceux qui le souhaitent pour garder en mémoire les peurs, contre-vérités et attaques de ceux qui y étaient opposés.

Deuxième édition pour Marions-les ! ,le livre gratuit à avoir toujours sur soi, pour ne plus se laisser impressionner par contre-vérités et approximations.


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