Pourquoi ne parle-t-on de “droit à l’enfant” uniquement dans le cadre des couples homosexuels ? Les méthodes contraceptives permettent, depuis longtemps, aux couples hétérosexuels de définir si, et quand, ils souhaitent et décident d’avoir un ou plusieurs enfants. L’adoption, que ce soit par des couples hétérosexuels ou des célibataires, est un “droit à l’enfant”. L’adoption, par des couples hétérosexuels ou des célibataires, consacre également ce “droit à l’enfant”. En quoi ce “droit à l’enfant” serait-il acceptable, et non celui de couples homosexuels ?
Depuis 1982, date de la première PMA en France, 200.000 enfants sont nés en France avec cette méthode. Ce qui prouve bien que ce n’est pas le #mariagepourtous qui fera naître un "droit à l’enfant" qui existe déjà depuis longtemps.
Par ailleurs, il ne s’agit pas de donner libre cours à un désir superficiel et passager, mais de faire droit à un projet parental. Les couples homosexuels, qu’ils accèdent à la parentalité par l’adoption ou la PMA, doivent toujours passer par un processus long et exigeant. Leur décision est par conséquent profonde et souvent murie de longue date.
N’est-il pas dès lors dans l’intérêt de l’enfant de naître dans une famille aimante, une famille dont il est le projet ?
Enfin, lorsque la question du droit à l’enfant a été opposée à celle du droit de l’enfant, la société a choisi d’y répondre au cours de l’Histoire en adoptant à la fois les textes autorisant la contraception et l’IVG, et dans le même temps a renforcé à plusieurs reprises les droits de l’enfant.
C’est donc une fausse question qui est posée là.
A lire ailleurs :
Jean-Paul Delevoye : « Le Cese ne doit pas s’investir dans le débat sur le mariage pour tous » > La-Croix.com
Accès à la parenté : assistance médicale à la procréation et adoption » Terra Nova
Elu, catho et en faveur du mariage pour tous - Libération