M. Jean-Christophe Fromantin. Notre collègue Mariton a posé une question intéressante : quelle est la France du progrès ?
M. Thomas Thévenoud et M. Matthias Fekl. Où est Borloo ?
M. Jean-Christophe Fromantin. La France du progrès est-elle la France qui suit les autres pays ? Vous avez, les uns et les autres, cité à plusieurs reprises les pays qui font avancer les débats dans ce domaine. La France doit-elle suivre les autres ? N’a-t-elle pas vécu de grandes heures quand elle a résisté et quand elle n’a pas fait comme les autres ?
M. Marc Le Fur. Très bien !
M. Jean-Christophe Fromantin. La France du progrès est-elle la France qui consolide des valeurs sur lesquelles elle a construit cette humanité, et dont elle est fière ? Ou est-elle celle qui détruira ces valeurs pour s’aventurer sur des chemins et dans des mesures dont on ne connaît pas – notre collègue Hervé Mariton l’a rappelé – l’impact dans les années à venir ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)La France du progrès est-elle celle du rassemblement, de la sérénité et de la confiance, ou celle du clivage et de la défiance qui se dessinent depuis maintenant plusieurs semaines autour de ce débat ?Chers collègues de la majorité, le progrès que vous évoquez ne se décrète pas en quelques semaines sur les bancs de l’Assemblée nationale. Le vrai progrès se partage : il arrive tout seul, sans qu’il y ait besoin d’invectives.Les conditions du progrès et de la sérénité ne sont pas réunies aujourd’hui autour de ce débat.
Mme Brigitte Bourguignon. Avec vous, le progrès n’arrivera jamais !
M. Jean-Christophe Fromantin. C’est la raison pour laquelle nous soutiendrons la motion de renvoi de commission défendue par notre collègue Mariton. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)