Un an. Il y a un an, la loi venait d’être votée, Christiane Taubira clôt ce (long) chapitre de la loi sur l’ouverture du mariage civil aux couples de même sexe.
Nous devons dire (…) aux adolescentes et aux adolescents de ce pays, qui ont été blessés, qui ont été désemparés ces derniers jours, qui ont été dans un désarroi profond, immense, qui ont découvert une société où une sublimation des égoïsmes permettait à certains de protester bruyamment contre les droits des autres.
Nous voulons leur dire simplement qu’ils sont dans leur singularité, et dans leur place dans la société, que nous les reconnaissons dans leur place dans la société, avec leurs mystères, leurs talents, leurs qualités, leurs défauts, leurs fragilités, que c’est ça la singularité de chacune, chacun d’entre nous, indépendamment même de toute question sexuelle ; chacune chacun d’entre nous est singulier, et c’est la force de la société. Et c’est même la condition de la société, c’est la condition de la relation dans la société.
Alors nous leur disons, si vous êtes pris de désespérance, balayez tout cela. Ce sont des paroles qui vont s’envoler, restez avec nous, et gardez la tête haute : vous n’avez rien à vous reprocher.
Nous le disons haut et clair, à voix puissante, parce que comme disait Nietzsche : “les vérités tuent, celles que l’ont tait deviennent vénéneuses”.