M. Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois.
Nous devions entendre un plaidoyer pour une motion de rejet préalable et nous avons entendu des émotions. C’est respectable, bien que ces émotions étaient parfois exprimées en utilisant des mots violents.
Plusieurs députés du groupe UMP. Mais non !
M. Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois.
Si ! « Viol des consciences », je trouve que c’est une expression violente ; « passage en force », je trouve que c’est violent. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
M. Philippe Gosselin. Ça fait mal quand on le dit !
M. Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois.
Eh bien, la violence des mots masquait la fragilité des arguments !
M. Jean-Claude Perez. Exactement !
M. Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois.
Vous considérez, monsieur Guaino, que la société ne correspond pas à vos aspirations…
M. Thomas Thévenoud. Heureusement, d’ailleurs !
M. Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois.
…et c’est votre droit. Nous considérons, nous, que c’est le droit qui est en retard sur la société. Voilà pourquoi nous allons voter ce texte. (« Bravo ! » et applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) Vous nous avez invités à le rejeter ; j’ai trouvé dans vos propos, tout au contraire, une invitation au débat. Nous voulons débattre pour vous convaincre que vous vous trompez. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)