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mercredi 1er mai 2013

les petites phrases de la séance du 18 avril

M. Nicolas Dhuicq. Nous sommes ici parce que vous inventez une fiction, celle d’une filiation abstraite, coupée de la généalogie et de la biologie, une fiction qui fait que nous aurons bientôt des enfants « hors sol », hors famille. Vous voulez créer un homme sans territoire, hors lien, hors histoire, hors généalogie. (« Vite ! Sa piqûre ! » sur les bancs du groupe SRC.) Cet homme nouveau que vous appelez de vos vœux marquera le début d’un monde ouvert à toutes les manipulations possibles, avec des savants fous qui pratiqueront l’eugénisme.

(…)

M. Philippe Cochet. Ce que vous êtes en train de faire est proprement ignominieux. Vous ne savez pas que nous sommes là pour défendre le plus faible. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe UMP.) Ce que vous faites ici est une brèche qui ne se refermera pas si ce texte passe. C’est absolument scandaleux. Nous devons toujours avoir en tête, sur quelque texte que ce soit, la défense du plus faible. Eh bien moi, je vous accuse, mesdames et messieurs de la gauche : vous êtes en train de créer un précédent, vous êtes en train d’assassiner des enfants, c’est scandaleux. (Très vives exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.)
Je n’ai pas peur de ce terme, c’est une réalité, et c’est inacceptable. (Mêmes mouvements sur les mêmes bancs.)

(…)

M. Philippe Cochet. Deuxièmement, le terme n’était pas approprié, j’en conviens. Par contre, il y a une chose qui me touche personnellement, parce que je sais comment les choses peuvent se passer : c’est le fait de briser la vie des enfants. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)

(…)

M. Philippe Meunier. Vous voulez satisfaire le caprice de bobos, c’est votre droit le plus absolu, mais vous êtes minoritaires, et vous défendez les minorités agissantes au détriment du peuple, qui défilera encore une fois le 26 mai prochain.

(…)

M. Claude Goasguen. Ce ne sera pas difficile, je vous assure, de réformer cette loi. Nous ne prendrons pas de mesures rétroactives mais nous sommes capables de créer des régimes juridiques spéciaux pouvant être rétablis dans le droit normal de la famille.

(…)

M. Patrick Ollier. Cette vision égalitaire vous conduit à vouloir supprimer, au nom de l’égalité, la différence des sexes.

(…)

M. Hervé Mariton. Ces propos montrent votre volonté de nier la nature, de définir l’enfant de manière purement culturelle, ce qui est évidemment cohérent avec votre idée d’une parenté exercée par des couples de même sexe, puisque vous voulez que l’enfant soit l’enfant de ceux qui ne sont pas ses parents.

(…)

M. Nicolas Dhuicq. Vous déniez la différence des sexes. Vous niez éros, vous mélangez éros et agapè. Les Grecs avaient quatre mots pour l’amour, nous n’en avons qu’un seul. Et votre démarche est d’inspiration puritaine. Lorsque l’on dénie la différence des sexes, il n’y a plus ni homosexualité ni hétérosexualité, il y a un sexe indifférencié. Au bout du compte, puisque nous sommes dans un monde ouvert, vous ne limiterez pas l’évolution de la technique, vous aboutirez à une vision de la reproduction coupée de la sexualité. Vous arriverez, en fait, à la reproduction de soi par l’amour d’un même, en miroir. C’est Narcisse. La parthénogenèse, en fin de compte, est le culte de l’immortalité. Vous êtes en plein délire, en plein hubris ! Et le peuple de France le sait pertinemment. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe SRC.) Monsieur Roman, un peu de tenue !
Vous êtes en plein délire. Vous êtes en train de couper l’homme de sa nature profonde, vous êtes en train de faire cet homme nouveau, sans sexualité, sans corps, désincarné. Bravo ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

(…)

M. Patrick Ollier. Puisque vous pensez à l’intérêt de l’enfant, ne pourriez-vous pas aller jusqu’à penser que l’intérêt de l’enfant est de se retrouver dans une famille telle qu’elle a été prévue par la vie, tout simplement, par la création qui est issue de la rencontre d’un homme et d’une femme ? Cela n’empêchera pas, dans un deuxième temps, aux termes d’un texte auquel nous nous opposons, les couples de personnes de même sexe d’adopter. C’est une question de priorité, madame la ministre.

(…)

M. Hervé Mariton. Ce que vous proposez, c’est un projet idéologique, symbolique, qui ne sert aucune Française, aucun Français, quelle que soit son orientation sexuelle, ce qui, d’ailleurs, ne nous regarde pas, nous, en tant que législateurs.
Mesurez que vous n’apportez pas le bonheur, que votre projet, au contraire, clive et abîme déjà notre société.

(…)

M. Jacques Myard. Vous avez heurté profondément ce peuple. Ce ne sont pas des extrémistes, mais des gens comme vous et moi, tant à gauche qu’à droite, qui refusent ce projet néfaste, un projet de confusion et de mensonge. Il est en réalité le résultat d’une quasi-secte qui a enfumé les sondeurs et les médias, leur faisant croire qu’ils représentaient un projet de société alors qu’il n’en est rien.

(…)

M. François de Mazières. J’espère que la réaction des Français, qui ne veulent pas d’une société moribonde, vous amènera à évoluer. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

(…)

M. Jean-Christophe Fromantin. C’est pourquoi depuis plusieurs mois, petit à petit, l’opinion, qui était majoritairement ouverte et avait une sorte de sympathie pour votre projet, aujourd’hui au contraire s’y oppose, car il n’est ni clair ni abouti. Il ne répond pas à une attente, mais inquiète, détruit la famille et remet en cause des valeurs fondamentales.

(…)

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