M. Alain Leboeuf. Le projet de loi que nous venons d’étudier en deuxième lecture restera à jamais un cauchemar pour notre société et pour notre pays. Vous détruisez définitivement la cellule de base de notre société : la famille, constituée de deux personnes de sexes différents. Ce mariage entre un homme et une femme était un fondement solide de notre culture et de notre civilisation. Avec ce texte, vous détruisez cette évidence de la transmission de la vie, qui ne peut résulter que de l’union de l’amour d’un homme et d’une femme et de la fusion de deux gamètes, l’un féminin et l’autre masculin.Quant aux couples de même sexe, nous pouvions, tous ensemble, profondément les respecter et trouver, dans un véritable esprit de concertation, les solutions juridiques qui les auraient protégés dans leur choix de vie. Par pur dogmatisme, vous avez refusé tout type de concertation élargie, vous n’avez absolument jamais recherché un consensus que nous aurions pourtant pu trouver. Vous avez pris cette responsabilité, et surtout un grand risque : celui de diviser profondément les Français, et vous commencez à en mesurer les conséquences. C’est pour cette raison que vous avez précipité l’inscription en deuxième lecture du texte dès cette semaine. Quelle erreur stratégique pour un président normal, qui s’est prétendu le président du rassemblement, loin des clivages d’antan… Décidément, ce président échoue dans toutes ses promesses.Pour relever les nombreux défis qui attendent la France, en particulier la lutte contre le chômage ou pour l’emploi, la résorption de la dette, nous avons l’impérieux besoin d’unir, de souder les Français et surtout pas de les diviser.Votre surdité, votre autisme et votre arrogance sont vécus sur le terrain comme une véritable agression. C’est bien votre attitude provocatrice qui déclenche toutes ces manifestations.
M. Philippe Meunier et M. Jean-Frédéric Poisson. Très juste !
M. Alain Leboeuf. Ce texte est une hérésie. C’est pourquoi je voterai contre. Il instaure un droit à l’enfant, une erreur fondamentale que nous mesurerons plus tard. De plus, il ouvrira inéluctablement la voie, cela a été dit à de nombreuses reprises, à la GPA et la PMA, qui sont décriées par les Français, vous le savez.Ce texte est un rendez-vous manqué, ce que nous déplorons. Je constate que vous n’êtes que cinq députés socialistes ce matin pour finir d’écouter nos débats. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)